Brevet et baccalauréat, l’éthique musulmane

Ces jours-ci, nos sœurs et nos frères, jeunes musulmans, se penchent sur leur copie d’examen aussi bien en 3ème pour passer le brevet que le baccalauréat, tremplin vers les grandes études. L’envie de réussir ces examens, qui couronnent tout un cycle de travail et d’efforts, accompagne nos jeunes avec le lot de stress, d’appréhension, le syndrome de la page blanche et la crainte de ne pas y arriver.

Face à cela, il y a une méthode et une éthique à avoir afin d’appréhender ces examens en mettant le maximum de chance de son côté. Alors, parcourons ensemble ces quelques aspects :

L’épreuve fait partie de la vie

La première chose à avoir à l’esprit est que l’examen et l’épreuve font partie de la vie de chacun. Nous sommes constamment évalués autour de nous et dans certains cas la sélection est rude. Dieu nous éprouve dans notre foi, dans notre sincérité afin de nous éduquer et nous apprendre. Mais le secret est que quelle que soit l’épreuve , elle est inhérente à la volonté divine et à chaque épreuve, nous avons au fond de nous la capacité et les ressources pour y arriver.

Seul l’effort nous incombe

Dieu nous demande de faire l’effort et d’atteindre l’excellence. Le résultat incombe à Dieu. Le prophète (PSL) nous enseigne : « Allah aime de chacun d’entre vous, lorsqu’il accomplit un travail, il le fait avec perfection. »  Allah (ST) et Son Prophète (PSL) aiment voir le musulman tendre vers un état de perfection et d’excellence, et même s’il n’y arrive pas; ce qui est récompensé, c’est l’effort.

La préparation à l’épreuve

Pour réussir toute chose, la règle est ne pas céder à la panique et à l’anxiété. Le stress fait perdre tous ces moyens au meilleur élève. Donc, il est plus judicieux de rester zen et de passer l’examen dans la sérénité et le calme et pour cela, voici quelques pistes :

1. La veille.  Prendre une bonne douche chaude, préparer les affaires pour l’examen, ses habits et  vérifier sa convocation et sa pièce d’identité
2. Dormir tôt afin de laisser au cerveau le temps de tout ingurgiter et de se reposer. Rire est aussi un moyen de détente.
3. Se lever avec le sourire et faire sa prière matinale. A la fin de la prière, faire une invocation d’aide et de demande de soutien.
4. A l’approche du centre d’examen, invoquer Dieu par une invocation : « Ô Allah ! Guide moi vers la vérité lors de mon entrée et de ma sortie, et donne moi de ta part un pouvoir de succès. » (Allahoumma Adkhilni madkhala çidqin, wa akhrijni mkharaja çidqin, wajaali min ladounka soultanan naçira)
5. En s’asseyant et en prenant son stylo, avant de poser sa plume pour rédiger, invoquer par cette invocation : « Ô Allah ! A Ta miséricorde, j’appelle ! » (Ya Allah ! Birahmatika astaghite)

Tricher, c’est quitter son islamité

Le prophète (PSL) disait : « Celui qui triche, ne fait pas partie de nous. » Le musulmane et la musulmane ne trichent pas mais « bossent » dur et développent leurs capacités propres. Donc, abandonnez les « anti-sèches » et utiliser votre ingéniosité à réviser d’une manière intelligente. En islam, la règle la fin justifie les moyens est fausse et n’est pas utilisée car la règle qu’utilisent les savants musulmans pour légiférer est : « ce qui mène à l’interdit est interdit« . Donc, le baccalauréat « halal » et le brevet « halal » se gagnent sans tricherie.

La notion de réussite et d’échec

La notion d’échec est négative. Parler plutôt d’un pourcentage de réussite. On peut réussir un examen à 80 % comme on peut le réussir à 30 %, ce qui n’est pas suffisant. Mais, ce qui est intéressant, c’est l’expérience, le retour d’expérience et le feed-back. Apprendre de ses erreurs, comprendre pourquoi, je n’ai pas eu une bonne note ou avoir raté une réponse est plus important qu’avoir une note en copiant sur le voisin sans savoir ce qu’on écrit. Apprendre de ses erreurs nous permet d’avancer et de ne pas céder à la dépression et à la mélancolie. Et cet aspect est présent dans notre éducation musulmans. L’erreur n’est pas sanctionnée mais la faute, si. Le prophète (PSL) dit : « Certes Allah, est indulgent envers ma communauté en trois choses : l’erreur, l’oubli et ce qui est accompli sous la contrainte« .

Et puis, le destin est là !

Le destin imparti pour le bien et le mal, fait partie du credo musulman. Tout ce qui arrive fait partie de la volonté divine. Si ce dont tu as envie ne se réalise pas, c’est parce que Dieu y a vu du bien. Allah nous dit : « Peut-être aimeriez vous une chose alors, que c’est un mal pour vous, et peut-être détesteriez vous une chose alors que c’est un bien pour vous et Dieu sait mais, vous, vous n’en savez rien. »  Cependant, ne pas confondre avec le fatalisme : croiser les bras et attendre que ça tombe du ciel ! De beaucoup utilisent la notion de « mektoub », pour justifier leur inaction. Non, l’éthique indique qu’il faut agit, avec sincérité, sans tricher et sans minimiser d’effort et s’en remettre in fine à Allah. Je finis avec ce hadith du prophète (PSL) qui nous apprend cette notion : « Si vous vous en remettiez à Allah  d’une vraie confiance, Allah vous nourrirait comme il nourrit les oiseaux, qui partent tôt le matin en quête de nourriture et qui reviennent le soir à leur nid rassasiés. »  Ainsi, les oiseaux auraient bien pu dire : « On reste dans le nid et la nourriture tombera du ciel ». Mais, ils se lèvent tôt et vont chercher, chercher et chercher encore jusqu’à ce qu’ils trouvent la nourriture que leur a imparti Dieu.

Alors, mes chères soeurs et mes chers frères, soyez comme les oiseaux, agissez, foncez, travaillez, avec « zénitude », sérénité,  sourire, enthousiasme et envie de réussir!

Je prie Allah pour vous accorder la sérénité et la quiétude et qu’Il soit présent à vos côtés pour vous inspirer le juste et vous assister dans vos épreuves. Il est le Plus-Puissant et le Digne de Louange et notre plus grand Allié.

Maintenant, dîtes moi, si ces conseils vous ont été utiles, et si vous avez des suggestions pour les autres

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