Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet qui concerne les parents en premier lieu et tout musulman en général. Comment traite-t-on les enfants ? Comme les enfants, vous allez me dire. Mais, enfant jusqu’à quel âge ?
Et là, on se trouve avec des adultes qui traite les jeunes comme des enfants de 5 ans, alors que même certains avaient un doctorat ou un diplôme d’ingénieur.
Mais le prophète (PSL) avait une façon de traiter les enfants avec amour, affection, mais aussi mâturité. Et vous faîtes l’expérience chaque jour, lorsque vous êtes agréablement surpris par une réflexion ou une phrase venant d’un enfant, et qui est sage ou juste. Preuve que l’enfant a la capacité de comprendre quand on prend le temps de lui expliquer.
D’autres habitudes culturelles, poussent les adultes à traiter les enfants comme des objets, sans faire attention ni à leurs sentiments, ni à leurs besoins, non en termes matériels, mais besoin d’affection, d’amour, de reconnaissance.
Et si on lit la sira du Prophète (PSL), on se trouve aux antipodes de cette façon de faire. Le prophète (PSL) jouait avec les enfants. Dans la rue les enfants, lui prenaient la main, et le faisaient courir avec eux, et ils les suivaient.
Il faisait la monture pour ses petits-enfants en marchant à quatre pattes portant sur son dos Al-Hassan ou Al-Husayn, les enfants de Fatima. Il n’hésita pas à interrompre le prêche du vendredi et descendre du minbar pour relever son petit-fils qui titubait devant lui dans la mosquée.
Il restait en prosternation, aussi longtemps que sa petite-fille Oumama, restait sur son dos et qu’elle profitait de cette position du Prophète (PSL). Abû Qatâda al-Ansârî (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que : « Le Messager d’Allah faisait la prière alors qu’il portait Umâma bint Zaynab sa propre fille. Selon Abû al-‘Âss ibn Rabî’a ibn Abd Chams, le Prophète quand il se prosternait déposait l’enfant et quand il se levait la portait« . (Boukhari).
Un jour le Prophète (PSL) était assis et un de ses petits-fils vint à lui, et il le prit et l’embrassa sur son front. Un homme assis à côté du prophète (PSL), interloqué par ce geste, s’exclama : « Ô prophète, j’ai dix enfants et je n’ai jamais embrassé l’un deux. » Le prophète (PSL) lui répondit : « Que pourrais-je pour toi, si la miséricorde a été retirée de ton cœur ! »
Certes, le Messager a été une miséricorde offerte aux mondes.
Et voici quelques histoires de la conduite du Prophète avec les enfants.
Rapporté par Oumm Qais bint Mihsin :
J’amenai mon jeune fils, qui n’avait pas encore commencé à manger de nourriture solide, au Messager d’Allah qui le prit sur ses genoux. Mon fils urina sur le vêtement du Prophète; alors il demanda qu’on lui apporte de l’eau, qu’il versa sur la partie de son vêtement qui était souillée ; il ne prit pas la peine de laver le vêtement en entier.
Rapporté par Sahl bin Sad :
Un verre (rempli d’eau ou de lait) fut apporté au Messager d’Allah qui en but, tandis qu’à sa droite était assis un garçon qui se trouvait être le plus jeune parmi tous ceux qui étaient présents. De l’autre côté, à sa gauche, se trouvaient des gens âgés. Le Prophète demanda à l’enfant : « Ô jeune homme! Me permets-tu de donner le restant du breuvage aux personnes âgées d’abord ? » Le garçon répondit : « Ô Messager d’Allah! Je ne donnerai la priorité à personne sur moi pour ce qui est de boire le restant d’un breuvage que tu as entamé. » Alors le Prophète le lui donna.
Rapporté par Anas bin Malik :
Il rapporte qu’il passa près d’un groupe de garçons et les salua. Puis il dit : « Le Prophète avait l’habitude de le faire. »
Après tout cela, nous devons changer notre perception de nos enfants et les traiter avec maturité et selon leur âge bien sûr.
Cependant, j’attire l’attention de ne pas tomber dans le phénomène inverse. Tolérer que l’enfant fasse et obtienne tout ce qu’il veut, l’enfant roi. Pour éviter ses caprices et crises de nerf en public, on s’abandonne à lui accorder ce qu’il veut pourvu qu’il ne laisse tranquille. On appellera cela l’infantôlatrie.
Les enfants doivent apprendre aussi les limites pour pouvoir grandir en société et vivre avec les autres. Ces limites sont faites aussi pour rassurer l’enfant et lui donner des repères. Vivre en société demande à connaître les limites à ne pas dépasser en terme de morale, de règles de politesse et de règles civiques.
Je sais qu’il n’est pas facile de trouver ce milieu mais avec de la volonté et beaucoup, beaucoup de patience et surtout des invocations, Allah vous aidera à accomplir cette mission capitale que l’éducation des enfants.
Qu’Allah vous bénisse et protège vos familles.
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